EFLC partenaire d’une équipe au Bab-El-Raid

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« Nous rêvions d’un défi sportif et solidaire ! »

L’École française de lecteur-correcteur est très fière de sponsoriser Stéphanie et Aude, amoureuses des lettres et de l’enseignement dans leur incroyable projet Bab-El-Raid : relever un défi sportif et solidaire via un rallye automobile de La Rochelle à Marrakech, du 15 au 26 octobre 2022. 

Le Bab el Raid est le seul rallye-raid deux roues motrices certifié par une norme environnementale. Il associe l’éco-conduite (c’est la régularité, et non la vitesse, qui est récompensée), des défis culinaires, culturels, artistiques et sportifs, et de la solidarité : sur place, les participants planteront des palmiers dattiers avec les agriculteurs locaux. Ils apportent aussi du matériel demandé et distribué par l’association Cœur de gazelles.

Aude Heroguelle, 47 ans, est clerc de notaire, Stéphanie Compain, 43 ans, est enseignante, Simone, deux roues motrices, est une Peugeot 206. Ensemble, elles forment l’équipage 290. Et elles nous expliquent le rapport entre l’EFLC et un raid automobile !

« Nous avons choisi d’apporter des livres aux enfants du Maroc »

Stéphanie : L’association Cœur de gazelle dresse une liste de dons à apporter. On s’est positionnées sur les livres pour enfants, parce que ça faisait plus de sens. On est toutes les deux mamans, et moi, je suis enseignante. On apporte des livres pour les petits, faciles à lire, accessibles à tous les niveaux, quelques ouvrages de contes et des dictionnaires. Pour moi, les livres représentent l’ouverture sur le monde, sur ce qui se passe ailleurs, dans d’autres milieux. C’est pour ça que le fait d’avoir l’EFLC comme sponsor nous parle : la littérature, c’est une langue… sans faute d’orthographe.

« J’ai un problème avec l’orthographe : ça m’a toujours fait mal de voir des fautes » 

Aude : Dans le notariat, il n’y a pas de place pour les fautes d’orthographe. C’est de l’écrit qui reste. Mais on en voit de plus en plus, sans doute moins que dans d’autres domaines. On se corrige entre collègues. Moi, j’ai un problème avec l’orthographe : ça m’a toujours fait mal de voir des fautes. Je suis souvent la chargée de vérification !

« Le jour où mes élèves passent le certificat Voltaire, ils se rendent compte de leur niveau »

Stéphanie : Les fautes d’orthographe, ça fait partie de mon quotidien, j’ai souvent les yeux qui saignent… Je suis professeur en lycée et dans l’enseignement supérieur. Les élève de BTS passent le certificat Voltaire : ils ont une dictée et ils doivent corriger des fautes. J’ai l’impression que ça les met face à leur réalité.

Les jeunes ne se soucient pas de l’orthographe, ne le vivent même pas mal. Sincèrement, je pense qu’ils n’en sont pas affectés. Mais le jour où ils passent la certification Voltaire, ils se rendent compte de leur niveau. 

C’est aussi l’image qu’ils véhiculent dans un mail, une lettre de motivation. Quand ils ont eu une bonne note, ils peuvent l’indiquer sur leur CV. Bon, le reste du temps, ils s’en fichent, et je n’ai rien remarqué de flagrant après le passage du certificat. Je pense que ceux qui s’entraînent vraiment avant de le passer sont ceux que ça intéresse. 

Aude : Comment elle survit aux fautes ? Elle a un début d’ulcère !

« Après 40 ans, les enfants sont plus autonomes, on peut se faire plaisir »

Aude : Si j’ai bien compris, beaucoup d’apprenants de l’EFLC voient cette formation comme la réalisation d’une envie profonde, comme un accomplissement. Nous, on s’est lancé ce défi de rallye une fois passée la quarantaine. Les enfants sont de plus en plus autonomes, nos filles sont très investies sportivement, elles font des compétitions : ça transmet aussi le goût du défi !

Stéphanie : On peut sortir de notre zone de confort, se permettre de consacrer du temps à ce projet, se faire plaisir. Le Bal El Raid est un vrai défi du point de vue de l’hygiène, mais c’est surtout l’envie de se dépasser qui nous plaît. Et puis, il y a les rencontres sur place et celles qu’on a déjà faites, qui nous sortent de nos habitudes : qui m’aurait dit que je passerais un samedi matin à poncer une voiture avec des carrossiers et leurs chiens ? On n’y connaît rien, mais ils font preuve d’une grande bienveillance ! On a déjà rencontré certains équipages, avec des profils très différents : beaucoup d’étudiants, de couples, des femmes, des personnes plus âgées, ça va être rigolo. Ensuite, évidemment, il y aura les rencontres avec les Marocains, surtout le Green Day, la journée où on plante des palmiers ensemble. On l’attend avec impatience, on va vraiment être avec des locaux, on va les aider et planter nous-mêmes les palmiers.

Aude : Ça va être une grande expérience humaine.

« Ça m’a toujours fait envie, et à un moment, on s’est dit : pourquoi pas ? »

Aude : Ce genre de raid, ça m’a toujours fait envie, j’en ai toujours parlé. Et à un moment, on s’est dit : « Pourquoi pas ? » Faut pas trop réfléchir, faut se lancer !

Stéphanie : Je voulais me montrer que j’étais capable de faire quelque chose seule avec Aude, sans nos maris, sans équipe derrière nous, que j’allais être capable d’organiser tout ça. Le déclic, ça n’a pas été le fait de s’inscrire, mais le moment où on a réalisé le budget qu’il fallait mobiliser : on avait quatre mois pour récupérer 8 000 euros. Là, j’ai pensé qu’on s’était emballées ! J’ai eu de doutes, mais faut pas réfléchir. On s’est fixé cet objectif, on y va.

Aude : Pour moi, le déclic, c’est quand on a cherché la voiture. Je me suis dit : « Faut y aller ! »

Stéphanie : On a ce point commun, de ne pas trop cogiter. Sinon, on trouve plein de barrières pour empêcher un projet. Faut avoir confiance en l’avenir et en soi.

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