Ça y est, je me lance

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Par Sandrine O, octobre 2021

Diplômée de l’enseignement supérieur, et généraliste de la fonction RH depuis plus de vingt ans, j’arrive à l’heure de la remise en question en mars 2019. Je viens de fêter mes 40 ans et je me retrouve face à de nombreuses incertitudes et interrogations. Mon métier est devenu difficile au fil des années et je m’essouffle. Je sens que mon enthousiasme s’effrite peu à peu. Suis-je encore motivée pour ce métier et le serai-je encore dans dix ans ? Les mois passent, et la crise sanitaire vient de surcroît bouleverser mon quotidien et mes codes habituels de travail. Je découvre le télétravail et la relation humaine à distance.

Je m’interroge alors sur la perspective d’une reconversion professionnelle. Je réfléchis à ce que j’aime faire, ce qui me procure du plaisir et attise ma curiosité. Je discute avec mes proches à la recherche d’un nouveau domaine à explorer. Dans le même temps, je me demande si je serai capable de sauter le pas et de quitter une situation professionnelle confortable pour aller vers l’inconnu ? Les mois filent…

Et puis un jour, en plein repas familial, Alban, mon beau-fils de 8 ans, fait une faute de conjugaison qui m’écorche l’oreille et m’amène aussitôt à le reprendre et à lui expliquer la règle ludique des « Si » n’aiment pas les « Rais ». Ce n’est pas la première fois que je le reprends ou que je corrige son expression. Il me répond alors : « Sandrine, toi, tu es une vraie orthographeuse ! »

En entendant ce mot qui n’existe pas, j’ai un grand fou rire mais surtout un vrai déclic !

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu le goût des mots, défendant constamment la justesse de l’écrit et plus globalement la langue française. À l’école primaire, le défi des dictées sans fautes m’amusait beaucoup. Au collège, le latin et l’origine des mots me passionnaient. Au lycée, mon professeur de lettres, à la lecture de mes dissertations, me prédestinait à une carrière journalistique.

« Sandrine, pourrais-tu relire mon mail ? », « Sandrine, pourrais-tu te charger de cette communication interne, comme tu te débrouilles bien en français ? », « Maman, pourrais-tu vérifier qu’il n’y a pas de fautes dans mon devoir ? »

Je dois reconnaître qu’on fait régulièrement appel à moi pour corriger ou rédiger avec les bons mots et sans coquilles. Moi-même, je ne peux m’empêcher de faire remarquer les erreurs qu’elles soient à l’oral comme à l’écrit : ça accroche clairement mon oreille ou attire inévitablement mon œil ! Je réagis toujours avec plaisir et bienveillance, avec le sentiment de servir une noble cause, celle de la beauté de notre langue française.

Ce constat fut le point de départ de mes recherches pour une reconversion possible autour « des mots ». De fil en aiguille, en lisant divers articles, je m’arrête sur le témoignage d’une cadre en reconversion professionnelle vers le métier de « lecteur-correcteur ». Je n’imaginais même pas que ce métier existait ! Quelle belle découverte !

Je découvre que ce métier sert à la fois les acteurs de la presse et de l’édition mais aussi les institutions, les entreprises et le web. Quand je me rends compte que cette profession peut être exercée à distance sous la forme d’une auto-entreprise, cela m’ouvre le champ des possibles. Je me dis que je pourrais m’initier à ce métier tout en conservant mon activité salariée et en minimisant les risques.

Certes j’ai des connaissances en orthographe et des capacités rédactionnelles, mais un nouveau métier ne s’improvise pas ! Il me faut maintenant valoriser ces compétences et évidemment les compléter.

Me voilà partie en quête d’une formation de « lecteur-correcteur » que j’aimerais réaliser en distanciel et à mon rythme pour l’accorder à mon agenda professionnel.

Quand je prends connaissance de l’offre de formation proposée par l’EFLC, je trouve le programme vraiment complet et adapté à ce que je recherche. L’école présente une charte de qualité et forme non seulement à l’orthographe, à la typographie, aux techniques professionnelles de correction mais aussi aux aspects organisationnels et déontologiques du métier de lecteur-correcteur. La formation est possible en distanciel à 100 % sur une période de six mois avec un investissement de sept à huit heures de travail hebdomadaire estimées.

Un webinaire est proposé un soir de la semaine suivante : je m’y inscris sans attendre pour en découvrir davantage. Nous rencontrons une équipe pédagogique agréable et professionnelle. Le directeur de l’école François Lechat et deux des intervenantes, Manuela Corigliano et Céline Gonzalez, animent la réunion. J’apprécie tout de suite le sérieux et le dynamisme de cette équipe. Les intervenants sont passionnés et passionnants !

La plateforme de cours nous est présentée. Elle est moderne et ergonomique. L’ensemble des devoirs et leurs corrigés sont accessibles en ligne. L’outil permet un échange régulier avec les intervenants mais aussi avec les autres élèves. Un atout de plus pour partager nos connaissances et développer notre réseau !

Dès le lendemain, je contacte François qui m’accorde un entretien téléphonique et je lui confirme ma motivation pour suivre le programme qui démarre en janvier prochain. Il établit le jour même le devis de formation et me fournit les informations nécessaires à la validation de mon dossier de financement par le CPF. Ça y est, je me lance ! En quelques clics, mon dossier est complet et je reçois avec joie et fierté un message de François me souhaitant la bienvenue sur les bancs virtuels de l’EFLC !

Quelle joie de démarrer ce nouveau projet ! Quelle impatience de faire la connaissance des intervenants et des élèves, de m’exercer aux devoirs et de découvrir toutes les ficelles de ce métier passionnant de lecteur-correcteur. Une nouvelle perspective s’ouvre à moi, avec la certitude d’être sur la bonne voie et l’intime conviction qu’un jour je serai officiellement « orthographeuse ».

Ce texte de 5 875 caractères comportait 21 erreurs (orthographe et typographie) avant correction. 7 propositions de réécriture ont été faites et acceptées. Merci à Celine Gonzalez pour la correction ! (conférence TedX Les secrets pour améliorer son orthographe )

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